Gérard Deltell renonce à se lancer dans la course à la direction de l'Action démocratique du Québec. Il a dit non, hier, aux militants qui l'incitaient à tenter sa chance.

«Je ne serai pas candidat à la chefferie de l'ADQ», a laissé tomber le député de Chauveau et ex-reporter de TQS en conférence de presse. «Ça ne sert à rien de s'engager dans quelque chose si, personnellement, on ne s'y sent pas à l'aise.»

Après un discours enflammé au conseil général de l'ADQ samedi, M. Deltell avait dit aux journalistes subir d'«intenses pressions». Mercredi, il se disait toujours en réflexion. Il prévoyait annoncer sa décision au plus tard lundi. Mais, hier matin, son choix était fait.

«J'ai énormément de pression, mais j'ai tout analysé, tout évalué, tout balancé, tout contrebalancé, et je suis très serein dans ma décision», a souligné M. Deltell. Élu pour la première fois le 8 décembre, M. Deltell veut se concentrer sur son travail de député.

Il se défend de passer son tour parce qu'il jugeait que les trois candidats en lice avaient déjà pris une longueur d'avance. Il nie également que des appuis potentiels l'aient laissé tomber ces derniers jours.

Le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin, qui avait sollicité la candidature de M. Deltell, est déçu que son «poulain» reste dans l'enclos. Selon lui, M. Deltell aurait «apporté un peu d'air frais» à la campagne.

Gérard Deltell attend avant d'appuyer l'un ou l'autre des candidats à la succession de Mario Dumont. Le prochain chef de l'ADQ sera connu le 18 octobre, à l'issue d'un scrutin téléphonique.