Les négociations avec le gouvernement n'étant pas ouvertes, le front commun n'a pas encore déposé de demandes formelles. Un chiffre a cependant été révélé ces derniers jours: 11,25%. C'est l'augmentation salariale sur trois ans que demandera le front commun.

Il a été confirmé hier en conférence de presse par le président de la CSQ, Réjean Parent, avec certaines précisions. D'abord, la demande de base est une augmentation salariale équivalant à l'inflation pour les trois prochaines années, qu'on établit à 2%.

 

On demande ensuite une augmentation absolue de 850$ par année pour les 475 000 syndiqués. Étant donné qu'ils n'ont pas tous le même salaire, cette somme représentera une hausse plus généreuse en pourcentage pour les petits salariés.

Sur l'ensemble de la masse salariale, ces 850$ par employé représentent une hausse relative annuelle de 1,75%, selon les calculs des syndicats.

Ces questions pécuniaires, toujours les plus cruciales, vont regrouper tous les partenaires du front commun à une table centrale. À cette table, les porte-parole de la coalition siégeront devant les représentants du Conseil du Trésor.

Avec cette demande de 11,25% en trois ans vient une série de revendications déjà connues, qui se retrouveront de toute évidence dans la liste traditionnelle des demandes.

On tentera d'abolir la règle établie par le gouvernement Charest de ne combler qu'un départ sur deux dans la fonction publique. On espère limiter le recours au privé dans la santé et convaincre le gouvernement de la nocivité des partenariats public-privé.

Consultations à venir

Globalement, ont confirmé les porte-parole syndicaux, l'objectif commun sera de trouver des façons de favoriser l'embauche et la rétention de la main-d'oeuvre au sein de l'administration de l'État.

Pour les aspects plus particuliers des conventions collectives, les syndicats devront consulter leurs membres cet été. Chacun pourra mener des négociations dites «sectorielles» et certains syndicats pourront choisir de s'unir.