Investissement Québec défend la gestion du fonds FIER-Boréal du Saguenay-Lac-Saint-Jean. «Les règles ont été respectées», a affirmé le PDG d'Investissement Québec, Jacques Daoust, en conférence de presse ce midi.

FIER-Boréal a investi des centaines de milliers de dollars dans des entreprises de Montréal dans lesquelles ses propres administrateurs, Pietro Perrino et Valier Boivin - des proches du PLQ - ont des intérêts, accusait le Parti québécois hier.«Les pratiques de saine gouvernance sont respectées partout dans ça», a indiqué M. Daoust, à qui le ministre Raymond Bachand avait demandé de faire enquête.

Un FIER - il y en a 44 au Québec - peut investir jusqu'à 49% à l'extérieur de la région qu'il dessert. Il ne peut verser plus d'un million de dollars par projet, et ne peut détenir plus de 30% des actions votantes. Jusqu'à maintenant, 3,25 des 6 millions investis par FIER-Boréal - donc un peu plus de la moitié - le sont à l'extérieur du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Mais tout FIER dispose d'un délai pour respecter la règle, a expliqué Jacques Daoust.

Pietro Perrino et Valier Boivin sont actionnaires de quatre entreprises qui ont obtenu l'aide du FIER-Boréal, un peu plus de deux millions de dollars (Zoommed, Systèmes BUS, Toptent et Ranaz). Dans les deux premiers cas, MM Perrino et Boivin ne siégeaient pas au FIER-Boréal lorsque les investissements du fonds ont été faits. Dans les deux autres, ils faisaient partie des administrateurs du FIER-Boréal et sont devenus actionnaires des entreprises au moment où le fonds a fait ses investissements. Ils se sont retirés du comité de placements lorsque la décision d'investir a été prise, selon les vérifications d'Investissement Québec.

MM Perrino et Boivin sont devenus administrateurs du FIER-Boréal le 7 septembre 2007. Ils administrent aussi FIER-Ville-Marie, qui a aussi investi dans des entreprises dont ils sont actionnaires (ZoomMed, Toptent et Ranaz).

«Les règles ont été respectées», a dit M. Daoust. «Je n'ai pas à évaluer la pertinence des règles», dictées par Québec. «On n'est pas là pour challenger le mandat», a-t-il ajouté.

Le fait que MM Perrino et Boivin soient des libéraux notoires, «ça ne me regarde pas», a-t-il lancé.