Le refus répété du gouvernement de rendre des comptes sur les déboires de la Caisse de dépôt en commission parlementaire scandalise l'ancien premier ministre Bernard Landry.

De passage à Québec mercredi, l'ex-chef du Parti québécois a dit ne pas comprendre l'attitude du premier ministre Jean Charest et de sa ministre des Finances Monique Jérôme-Forget qui ont décliné l'invitation des partis d'opposition à venir témoigner lors d'une commission parlementaire spéciale.

Par le fait même, le gouvernement met en péril la tenue de cette commission destinée à faire la lumière sur les événements qui ont conduit la Caisse à afficher des pertes historiques de presque 40 milliards $ en 2008.

L'état lamentable du «bas de laine des Québécois» doit être débattu à fond, que ce soit par le biais d'une commission d'enquête ou d'une commission parlementaire, a plaidé M. Landry devant les journalistes.

L'ex-premier ministre estime par ailleurs que M. Charest et Mme Jérôme-Forget étaient certainement au courant depuis des mois de la crise qui secouait la Caisse. Leur prétention contraire est «invraisemblable», a-t-il dit.