Augmenter le nombre d'appareils de loterie vidéo tout en éliminant les courses de chevaux à Montréal, comme envisagerait de le faire Québec, est «inacceptable» et reviendrait à simplement «sauver les fesses de Paul Massicotte», dénonce le Parti québécois.

«On ne voit pas pourquoi on donnerait des revenus d'appareils de loterie vidéo à M. Massicotte en échange d'aucun emploi dans l'industrie des courses de chevaux, dit François Legault, critique du PQ en matière d'économie et de finances. On est en train de faire passer les intérêts de M. Massicotte avant les emplois de l'industrie des courses de chevaux.»

Dans son édition de ce matin, La Presse révèle que Québec songerait à un plan de sauvetage d'Attractions hippiques, propriété du sénateur Paul Massicotte et qui a hérité de la gestion des quatre hippodromes québécois. Ce plan permettrait au promoteur d'obtenir plus d'appareils de loterie vidéo et réduirait les courses de chevaux à des télédiffusions dans des salles de jeu. Ces courses se dérouleraient essentiellement en Ontario.

Or, ce scénario est en contradiction avec l'engagement initial d'Attractions hippiques, insiste M. Legault, qui a fait cette sortie à l'occasion du caucus de son parti qui se déroule à La Malbaie. «On avait alors choisi de conserver un certain nombre d'appareils de loteries vidéo en échange d'engagements de M. Massicotte de donner des bourses pour sauver 2 ou 3000 emplois. M. Massicotte n'a pas respecté ses engagements, il a poursuivi le gouvernement, et là, on est dans une entente qui est complètement à côté de l'objectif visé.»

En commission parlementaire l'an dernier, le sénateur Massicotte avait affirmé avoir accumulé des dettes de 70 millions, essentiellement parce que le projet d'hippodrome au nord de Montréal n'a jamais vu le jour. Québec doit maintenant envisager de se débarrasser de ce partenaire, estime M. Legault. «Il a accumulé des dettes de 70 millions de dollars, il n'est peut-être pas dans la meilleure position pour relancer l'industrie à Montréal. Il faut regarder tous les scénarios, incluant les scénarios sans M. Massicotte.»