Le premier ministre Jean Charest s'est réjoui de la victoire de Barak Obama aux élections présidentielles américaines, mercredi matin, peu avant de se rendre au bureau du lieutenant gouverneur pour dissoudre l'Assemblée nationale, et lancer la campagne électorale au Québec.

Lors d'un bref point de presse, M. Charest a dit espérer que l'élection du candidat démocrate marquerait un changement de cap dans la politique étrangère de la première puissance mondiale.

«On a tous eu le sentiment d'avoir vécu une période de repli des Américains dans leur relation avec la communauté internationale», a-t-il affirmé, faisant allusion à la présidence de George W. Bush, marquée en outre par le déclenchement unilatéral de la guerre en Irak.

«Tout le monde espère qu'ils s'engagent à nouveau, a-t-il ajouté, qu'ils s'ouvrent sur les autres et que M. Obama va envoyer ce signal.»

Sa ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, a pour sa part souligné le caractère historique de la victoire d'Obama, le premier noir élu à la tête des États-Unis.

« Pour moi c'est une bonne nouvelle, a-t-elle indiqué à son arrivée au conseil des ministres. C'est une page d'histoire que les Américains ont écrit hier avec la venue de Barack Obama, qui est un noir. Et dans ce sens-là, je me réjouis. »

En février, elle s'était prononcée ouvertement en faveur des démocrates, embarrassant quelque peu les fonctionnaires de son ministère qui travaillent régulièrement avec leurs homologues américains.