Les trois principaux partis d'opposition ont dénoncé jeudi la lenteur du gouvernement fédéral à agir pour encadrer les boissons sucrées alcoolisées.

Le gouvernement fédéral prêche la patience pour l'encadrement des boissons sucrées alcoolisées qui avait pourtant fait l'objet d'une étude d'urgence en comité parlementaire au printemps dernier après la mort d'une adolescente québécoise.

Dans sa réponse déposée en début de semaine, la ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, évite de s'engager à appliquer les 15 recommandations du comité. Celui-ci suggérait d'appliquer de sévères restrictions quant au contenu et à la publicité des boissons alcoolisées sucrées.

Il recommandait, entre autres, de réduire la quantité d'alcool, de sucre et de caféine de ces boissons - ces deux derniers ingrédients masquent les effets de l'alcool.

Lors des consultations du comité, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) avait également appelé le gouvernement à mieux encadrer la publicité pour ces boissons sur les réseaux sociaux, la comparant à un véritable « Far West ».

La ministre Petitpas Taylor indique que le gouvernement réduira la teneur en alcool de ces boissons, mais reste muette sur la quantité de caféine et le sucre.

Elle écrit également que l'étiquetage, l'emballage, la mise en marché et la promotion de l'alcool en général feront partie de consultations publiques lancées pour l'élaboration de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.

L'étude d'urgence du comité avait été lancée après la mort en mars d'Athena Gervais, une adolescente de 14 ans de Laval. Selon des témoignages, elle avait consommé des canettes de FCKD UP. Cette boisson dans un format de 568 ml contient 11,9 % d'alcool et se vendait moins de 4 $.