Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations demande au gouvernement fédéral d'envisager de déplacer des parties d'un chapitre autochtone promis dans la nouvelle version de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) vers d'autres sections du texte, après l'abandon par les négociateurs d'un chapitre exclusivement consacré aux Autochtones.

Dans une lettre transmise la semaine dernière à la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, Perry Bellegarde a écrit que l'exclusion de ce chapitre - qui devait permettre de reconnaître et protéger les droits autochtones issus de traités - représenterait une « occasion perdue » pour le pays dans ses tentatives de réconciliation économique avec les Premières Nations.

Les États-Unis et le Canada essaient de trouver un terrain d'entente pour refléter les droits des peuples autochtones et des femmes dans la nouvelle version de l'ALENA, mais des sources bien informées disent que des chapitres distincts sur chacun de ces aspects ont été abandonnés au début de l'année.

La lettre de M. Bellegarde déplore que cette promesse « puisse ne pas se réaliser ».

Des éléments du chapitre autochtone pourraient être déplacés vers d'autres sections de l'accord, a estimé le chef autochtone dans sa lettre, une solution de rechange qui serait explorée, selon des sources qui ont parlé à La Presse canadienne sous le couvert de l'anonymat, puisqu'il s'agit d'un sujet épineux.

« Même si les Premières Nations seront déçues de ne pas voir un chapitre propre aux peuples autochtones, il existe d'autres dispositions dans l'ALENA que le Canada doit améliorer sur le plan des intérêts des Premières Nations », a écrit Perry Bellegarde.