Une dizaine de députés étaient de retour à Ottawa vendredi pour une réunion d'urgence sur l'oléoduc Trans Mountain, la deuxième depuis le début de la semaine.

Une députée néo-démocrate et trois députés conservateurs ont demandé cette rencontre du comité permanent des affaires autochtones et du Nord pour maintenir la pression sur le gouvernement Trudeau.

La députée néo-démocrate, Rachel Blaney, a dénoncé la consultation à sens unique effectuée par le gouvernement pour le projet d'expansion de l'oléoduc. Elle a demandé au comité de se pencher sur la question et d'entendre le témoignage du ministre des Finances, Bill Morneau, et de la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett.

Les conservateurs veulent plutôt connaître le plan du gouvernement pour mener son projet d'expansion à terme maintenant que le pipeline lui appartient. Ils ont demandé que M. Morneau et le ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, témoignent.

Les deux motions ont été rejetées par le comité à majorité libérale.

Les contribuables canadiens sont devenus propriétaires il y a exactement une semaine de cet oléoduc de 4,5 milliards construit dans les années 1950 et qui transporte le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au port de Vancouver en Colombie-Britannique.

La Cour d'appel fédérale a stoppé la semaine dernière, et ce, pour une durée indéterminée, le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain qui triplerait sa capacité. Ce projet consisterait à construire un deuxième pipeline qui suivrait le tracé du premier.

La cour avait ordonné à l'Office national de l'énergie (ONÉ) d'inclure l'impact de la circulation accrue de navires pétroliers sur les épaulards du sud de la Colombie-Britannique, une espèce en voie de disparition, dans l'évaluation du projet. Elle a aussi intimé au gouvernement de reprendre la troisième étape de consultation auprès des Premières Nations touchées.