Six mois après la visite houleuse du premier ministre Justin Trudeau en Inde, le chef conservateur, Andrew Scheer, se rendra à New Delhi cet automne pour tenter, dit-il, de restaurer et consolider les relations entre les deux pays.

M. Scheer dirigera une délégation en Inde pendant neuf jours, en octobre. Il a l'intention de rencontrer de hauts fonctionnaires, des chefs d'entreprise, des représentants de la société civile et des leaders religieux.

Il n'y a pas encore d'itinéraire disponible pour ce que les responsables conservateurs qualifient de voyage axé sur les affaires, sans séances de photos au Taj Mahal. On ne sait pas encore si M. Scheer rencontrera le premier ministre indien, Narendra Modi.

Dans un communiqué, M. Scheer promet que s'il devient premier ministre, il élargira «considérablement les relations stratégiques» entre les deux pays. Le chef conservateur soutient que «malheureusement, le voyage désastreux de Justin Trudeau en Inde a nui à cette relation clé», et il estime qu'il doit «maintenant travailler pour la réparer».

La visite officielle de M. Trudeau en Inde, en février, avait été ponctuée de nombreux faux pas. Le choix de porter des vêtements indiens haut de gamme tout en visitant des sites historiques et religieux avec sa famille avait suscité des réactions diverses, et les images ont été largement diffusées dans les médias sociaux. Ces images risquent de refaire surface en 2019, année électorale.

Mais le véritable coup dur est venu lorsqu'un sikh canadien reconnu coupable en 1986 d'avoir tenté d'assassiner un politicien indien sur l'île de Vancouver s'est retrouvé sur la liste des invités à deux réceptions officielles à Mumbai et New Delhi. Cet incident diplomatique avait eu l'heur d'irriter le gouvernement indien, qui accusait déjà certains ministres libéraux canadiens d'entretenir des sympathies pour les séparatistes sikhs.