Sans surprise, Justin Trudeau a été investi dimanche comme candidat libéral de la circonscription montréalaise de Papineau en vue des élections fédérales de 2019.

M. Trudeau représente ce comté depuis le 14 octobre 2008. Il a été réélu en 2011 et en 2015.

La circonscription de Papineau est une forteresse libérale. Elle ne leur a échappé qu'une seule fois, en 2006, lorsque la bloquiste Vivian Barbot avait défait le ministre Pierre Pettigrew.

M. Trudeau a profité de l'assemblée pour lancer une ode à son comté et à ses électeurs, allant jusqu'à dire que ce sont eux, et non son père Pierre Trudeau [premier ministre du pays de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984], qui lui ont véritablement appris à faire la politique.

« C'est en apprenant à se connaître que j'ai découvert le genre de politicien que je voulais être et que je devais être », leur a-t-il lancé.

Le chef libéral a aussi dit qu'il recommandait aux candidats à la députation de « suivre le modèle de Papineau », les exhortant à rencontrer les gens, à frapper aux portes, à poser les bonnes questions et à écouter les réponses.

« C'est en rencontrant les parents [...] que j'ai compris les besoins des familles de la classe moyenne et de celles qui travaillent fort pour en faire partie, a-t-il souligné. C'est en jasant avec les retraités [...] que j'ai saisi l'importance de soutenir les aînés. C'est en échangeant avec les jeunes immigrés [...] que j'ai réalisé les défis de l'intégration. »

Même s'il s'est vanté d'être un politicien positif, M. Trudeau n'a pu s'empêcher de formuler quelques vannes négatives envers le Parti conservateur, « qui est toujours le même parti de Stephen Harper ».

« C'est le parti qui, pour obtenir des gains électoraux, exploite la peur et les inquiétudes bien réelles des Canadiens. C'est le parti qui pense erronément que, si on donne davantage aux riches, l'économie se portera bien pour tout le monde. C'est le parti qui se méfie de la diversité qu'abrite notre pays et qui accepte les commentaires désobligeants à son sujet », a-t-il énuméré.

M. Trudeau n'a pas jugé bon de glisser un mot sur ses autres adversaires néo-démocrates ou bloquistes.

Il en a aussi profité pour tester ce qui semble être les prochains slogans électoraux du parti. « Ensemble, faisons du Canada un pays meilleur pour tous les Canadiens », s'est-il exclamé sous les applaudissements nourris de ses partisans.