Au terme d'une tournée du Québec axée sur l'environnement, Jagmeet Singh explique avoir voulu faire ressortir le contraste entre les positions néo-démocrates et celles du gouvernement de Justin Trudeau.

Le chef du Nouveau Parti démocratique a conclu dimanche une semaine de rencontres avec des acteurs de l'industrie des énergies renouvelables. Il s'est notamment arrêté à l'usine de biométhanisation de la Ville de Saint-Hyacinthe, de même que dans les installations d'Aéronergie, une entreprise drummondvilloise spécialisée en efficacité énergétique.

Avec le Bloc québécois qui tâche toujours de se remettre sur pied depuis le passage houleux de Martine Ouellet à sa tête, M. Singh semble miser sur la question de la lutte aux changements climatiques pour réaliser des gains dans la province.

« Il y a une sensibilité très forte ici au Québec par rapport à l'environnement », relève-t-il.

Or, les libéraux au pouvoir viennent de faire l'acquisition de Trans Mountain, « un oléoduc ancien de soixante années », et le Parti conservateur du Canada veut ressusciter le projet Énergie Est, ne manque-t-il pas de souligner.

L'ex-député provincial ontarien relève d'ailleurs une certaine absurdité dans le discours du chef conservateur, Andrew Scheer, qui martèle que ses valeurs correspondent à celles des Québécois.

« Il est contre le droit à l'avortement, il est contre le mariage de même sexe! », a lancé M. Singh dans une entrevue qu'il accordée à La Presse canadienne avant de se joindre au défilé de la fierté à Montréal.

« Si on réfléchit aux décisions des gouvernements fédéraux conservateurs, ce sont des décisions qui ont vraiment endommagé le Québec, a-t-il poursuivi. Beaucoup de gens se rappellent les politiques de Stephen Harper. »

Après plus de dix mois à la tête du NPD - et sept élections partielles plus tard -, Jagmeet Singh brigue maintenant un siège aux Communes afin d'y « augmenter la pression sur le gouvernement ». Il a annoncé plus tôt ce mois-ci sa candidature dans la circonscription de Burnaby-Sud, en Colombie-Britannique, bientôt laissée vacante par le néo-démocrate Kennedy Stewart, qui se présente à la maire de Vancouver.