À un peu plus de deux semaines des élections générales en Ontario, les progressistes-conservateurs et les libéraux concentraient mardi leurs tirs sur les néo-démocrates, qui rejoignent les bleus en première place dans deux récents sondages d'opinion.

Les progressistes-conservateurs accusent les néo-démocrates de présenter plusieurs candidats «radicaux», dont une femme qui refuse de porter le coquelicot rouge le jour du Souvenir, et quelques adeptes de la théorie du complot relativement aux attentats du 11 septembre 2001.

Les libéraux, de leur côté, s'en prennent à ce qu'ils appellent la volonté «irrationnelle» des néo-démocrates d'amorcer dès cette année la fermeture de la centrale nucléaire de Pickering.

Dans son plan énergétique à long terme présenté l'an dernier, le gouvernement libéral avait prévu que la centrale de Pickering produirait de l'électricité jusqu'en 2024. Les libéraux soutiennent qu'une fermeture dès cette année menacerait l'approvisionnement en électricité et en radio-isotopes médicaux.

Les libéraux ne lâchent pas non plus le morceau sur le cadre financier des néo-démocrates, maintenant que la chef, Andrea Horwath, a admis que le parti avait commis une erreur comptable qui ajouterait 1,4 milliard au déficit anticipé jusque-là.

Ces tirs groupés contre les néo-démocrates ne sont pas le fruit du hasard: deux récents sondages placent le NPD au coude à coude avec les progressistes conservateurs, qui caracolaient jusque-là fin seuls en première place. Les libéraux de Kathleen Wynne traînent toujours loin derrière, et ne cessent de perdre des points.

Le scrutin aura lieu le jeudi 7 juin.