Quelques heures après l'annonce du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, Ottawa a dit « regretter » cette décision qui constituait l'une des promesses de campagne du président Donald Trump.

« Le Canada regrette que les États-Unis aient décidé de se retirer du Plan d'action global conjoint (PAGC), d'autant plus que, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran poursuit la mise en oeuvre de ses engagements en vertu du PAGC », a indiqué la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, dans un communiqué.

« Le Canada souscrit à un ordre international efficace et fondé sur des règles, et il estime que le PAGC est essentiel pour éviter que l'Iran n'acquière la capacité de fabriquer des armes nucléaires et pour assurer une plus grande sécurité régionale et mondiale » a-t-elle aussi indiqué.

La ministre Freeland insiste sur le fait que l'Iran ne doit pas être en mesure de développer des armes nucléaires. Elle souligne que l'accord conclu en 2015 a permis d'assujettir ce pays « à un régime de vérification international rigoureux et sans précédent sous la gouverne de l'AIEA ».

Pas parfait

« Le PAGC, convenu avec l'Iran en 2015 et entériné par le Conseil de sécurité des Nations Unies, n'est pas parfait, a reconnu Mme Freeland. Il a toutefois permis d'endiguer une menace réelle à la paix et à la sécurité internationale. »

La ministre a souligné que le Canada maintiendra ses sanctions, qui ciblent le programme de missiles balistiques de l'Iran.

« Nous continuons de nous opposer au soutien consenti par l'Iran à des organisations terroristes, à ses menaces à l'égard d'Israël, et à son appui au régime Assad en Syrie. Nous continuerons à collaborer étroitement avec nos alliés et partenaires pour faire en sorte que l'Iran rende compte de ses actions. »

Plus tôt en journée, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont eux aussi dénoncé le retrait des États-Unis du PACG, tandis que l'Union européenne a promis de « préserver » l'accord de 2015.

Israël et l'Arabie Saoudite ont pour leur part salué la décision de Donald Trump.