Le ministre fédéral de la Sécurité publique dit ne disposer d'aucune information «à ce moment-ci» qui l'amènerait à hausser le niveau de menace terroriste après l'attaque à la camionnette survenue lundi à Toronto, qui a fait 10 morts et 15 blessés.

Ralph Goodale, qui était présent à Toronto pour la conférence de presse des autorités, en soirée, a réitéré ce qu'il avait dit plus tôt au terme de sa réunion avec ses homologues du G7.

«Sur la base de toutes les informations disponibles en ce moment, il ne semble y avoir aucun lien entre cet incident particulier et la sécurité nationale», a-t-il indiqué.

«Les événements qui sont survenus dans la rue derrière nous sont horribles, mais ils ne semblent pas être liés de quelconque façon à la sécurité nationale, selon les informations disponibles à ce moment-ci.»

Ralph Goodale et sa collègue des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, se trouvaient à Toronto pour une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères et de la Sécurité publique des pays du G7 lorsque l'attaque est survenue.

Le niveau de menace terroriste est actuellement modéré, ce qui signifie qu'un attentat terroriste violent pourrait survenir.

Il demeure inchangé depuis octobre 2014, lorsqu'un tireur avait abattu un soldat devant le Monument commémoratif de guerre du Canada, à Ottawa, avant de faire irruption dans le parlement, où il a été tué par les forces de l'ordre.

Pour l'instant, c'est la police de Toronto qui dirige l'enquête, mais les autorités provinciales et fédérales collaborent.

«La collaboration entre les niveaux de gouvernement et toutes les agences pertinentes est absolument intégrée. Les autorités fédérales, provinciales et municipales coopèrent et collaborent de façon superbe et géreront cette situation de façon minutieuse et professionnelle», a affirmé M. Goodale.

En fin de soirée, le premier ministre Justin Trudeau a diffusé un communiqué dans lequel il s'est dit attristé par cet «attentat tragique et insensé».

«Nous devrions tous pouvoir nous sentir en sécurité lorsque nous nous promenons dans nos villes et nos communautés. Nous suivons la situation de près, et nous continuerons de travailler avec nos partenaires d'application de la loi à travers le pays pour assurer la sécurité de tous les Canadiens», a-t-il ajouté.

La Maison-Blanche a elle aussi publié une déclaration, tard lundi soir, disant que les États-Unis «sont aux côtés des Canadiens à la suite de l'événement tragique de Toronto», tout en offrant son soutien au Canada.

«Nos pensées et nos prières vont aux familles des personnes touchées et nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés», ajoutait la déclaration.

Couillard, Lisée et Plante réagissent

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a indiqué sur Twitter plus tôt lunsi s'être entretenu avec la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne. «Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches. Exprimons notre solidarité envers Toronto», a écrit M. Couillard.

Son de cloche similaire du côté du chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée. «Je suis de tout coeur avec les gens de Toronto. Mes pensées accompagnent les victimes et leurs proches», a écrit le chef péquiste sur Twitter. 

La tragédie de Toronto a eu des échos jusqu'à l'hôtel de ville de Montréal où les élus sont réunis en conseil municipal. La présidente, Cathy Wong, a suspendu les échanges pour informer ses collègues qu'une camionnette avait embouti des piétons à Toronto.

Sur les réseaux sociaux, la mairesse Valérie Plante a offert son soutien aux Torontois. «Nous sommes de tout coeur et en toute solidarité avec les citoyens de Toronto», a-t-elle écrit. 

- Avec Hugo Pilon-Larose, Pierre-André Normandin; La Presse

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