Justin Trudeau et Kent Hehr, un ancien ministre ayant quitté de cabinet de M. Trudeau en raison d'allégations d'inconduite envers des femmes, comptaient parmi les membres du Parti libéral du Canada qui ont participé à une formation contre le harcèlement sexuel samedi.

C'était la première fois que le parti politique traitait de ce sujet dans le cadre de l'un de ses congrès nationaux.

Après la séance d'une heure, à laquelle les médias n'ont pas pu assister, le premier ministre a déclaré que cette formation s'inscrivait dans le cadre de la «discussion importante» qui se déroule actuellement sur le harcèlement sexuel au travail.

Il a ajouté que cette séance, même si elle ne réglait pas tout, était un pas dans la bonne direction, mais qu'il faudrait continuer à travailler pour relever les défis inhérents à cette problématique.

M. Hehr a, pour sa part, affirmé avoir trouvé la formation «excellente».

Selon le député de Calgary, la séance portait notamment sur les milieux de travail sécuritaires, la façon d'intervenir en cas de harcèlement sexuel et la manière de montrer l'exemple.

Kent Hehr a démissionné en janvier de son poste de ministre des Sports et des Personnes handicapées le temps que se déroule une enquête sur une plainte selon laquelle il aurait tenu des propos de nature sexuelle à l'endroit d'une femme lorsqu'il était député à l'Assemblée législative de l'Alberta. Il aurait notamment dit à la plaignante qu'elle avait l'air «succulente».

D'autres plaintes ont ensuite été déposées, dont l'une alléguant que M. Hehr a fait des attouchements à une jeune employée sur la colline du Parlement.

Samedi, l'ancien ministre n'a pas voulu commenter l'enquête.

Interrogé à savoir s'il avait entendu quelque chose durant la formation qui l'avait mené à se demander s'il s'était comporté de manière inappropriée par le passé, il a répondu: «Nous avons toujours la possibilité d'apprendre dans la vie. Bien sûr, nous essayons toujours d'avancer et de nous améliorer.»

Il a indiqué avoir déjà pris part à des formations similaires auparavant.

Depuis que Justin Trudeau est devenu chef du Parti libéral en 2013, quatre députés ont quitté le caucus de la formation politique ou en ont été chassés pour cause d'allégations d'inconduite sexuelle.