Ottawa propose que les emballages des produits du cannabis soient obligatoirement frappés d'un «symbole normalisé du cannabis» et de mises en garde obligatoires en matière de santé.

Le gouvernement a dévoilé le symbole - une feuille de cannabis blanche sur fond rouge avec, en dessous, les lettres THC dans un panneau d'arrêt - dans un document publié lundi.

Le logo a été mis à l'épreuve auprès de groupes cibles, et l'exercice a permis d'établir que les jeunes saisissent «clairement» qu'il «signifie arrêt», a noté une fonctionnaire du gouvernement.

Il s'inspire de «symboles utilisés dans les États américains qui ont légalisé le cannabis» et «d'une revue de la documentation scientifique», a-t-elle ajouté lors d'une séance d'information technique.

Le symbole graphique est contenu dans un rapport découlant d'une période de consultation de 60 jours qui a été menée par le gouvernement fédéral en vue de la légalisation de la substance.

On y retrouve une série d'autres recommandations entourant l'étiquetage et l'emballage témoignant de l'approche «stricte» qu'Ottawa compte adopter afin de protéger la santé et la sécurité publiques.

Le rapport contient également la proposition de créer deux nouvelles catégories de licences pour les petits producteurs, une première de «microculture» (200 mètres carrés), et une autre de «microtransformation» (poids maximal de 600 kilogrammes).

Pour illustrer ce que représenterait la superficie du couvert végétal d'une «microculture», le gouvernement fédéral a eu recours à un autre symbole dans le résumé des consultations qu'il a rendu public.

«Si vous pouvez vous imaginer une patinoire de hockey nord-américaine standard, une surface de 200 mètres carrés représente environ la moitié de la superficie entre les lignes bleues», a décrit la fonctionnaire gouvernementale.

L'objectif de cette segmentation plus pointue est de «faciliter la participation de petits producteurs à l'industrie légale du cannabis», est-il précisé dans le document d'une quarantaine de pages.

Plus de 3200 Canadiens et 450 parties intéressées (producteurs autorisés actuels et éventuels, représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux, etc.) ont participé à la consultation.