La ministre fédérale des Services aux Autochtones met tout son poids politique derrière l'idée de déménager le centre d'appels d'urgence de la GRC au coeur d'une communauté autochtone de la Nouvelle-Écosse.

Jane Philpott estime que ce déménagement constituerait un beau geste de «relations d'égal à égal» avec les Premières Nations, et une excellente occasion de suivre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) souhaite fermer sa Station de transmissions opérationnelles de Truro, l'un de ses deux centres d'appels en Nouvelle-Écosse. La police fédérale songe à déménager cette station devenue obsolète près de son autre centre d'appels, à Halifax, à 100 km de là.

Dans une lettre transmise le 24 janvier au ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, responsable de la GRC, Mme Philpott apporte son soutien à l'idée d'installer le nouveau centre d'appels dans la communauté micmaque de Millbrook, toujours à Truro.

Le chef de la communauté micmaque de Millbrook, Bob Gloade, a indiqué que le conseil avait présenté la proposition à la GRC l'été dernier. Selon lui, tout le monde en sortirait gagnant.

«Il y a déjà un édifice qui abritait un centre d'appels, et si ça ne convenait pas, on en construirait un autre, selon leurs spécifications», a soutenu M. Gloade. Le centre de Truro emploie actuellement 55 personnes.

Le député libéral Bill Casey, qui représente la circonscription de Truro à Ottawa, rappelle de son côté que l'idée de déménager à Halifax ne tient pas la route, puisque la GRC avait précisément décidé de séparer ses deux centres d'appels au cas où l'un des deux était paralysé par une panne de secteur.

La GRC en Nouvelle-Écosse n'a pas répondu à nos demandes d'entrevue.