Même s'il est prêt à toute éventualité, le ministre fédéral de l'Immigration, Ahmed Hussen, n'est pas alarmé par la décision américaine de mettre fin au statut protégé d'environ 200 000 Salvadoriens.

M. Hussen a rappelé lors d'un point de presse, mardi, que l'administration Trump donne aux Salvadoriens touchés jusqu'en 2019 pour régulariser leur situation.

La secrétaire du département américain de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a confirmé lundi la fin du programme de protection temporaire dont bénéficiaient les immigrants originaires du Salvador, ce qui forcera près de 200 000 Salvadoriens à quitter les États-Unis ou à faire face à la déportation.

Ce statut leur avait été accordé pour des raisons humanitaires après le tremblement de terre de 2001 qui avait secoué leur pays d'origine.

Une décision similaire pour les immigrants haïtiens avait entraîné l'été dernier une vague d'entrées irrégulières à la frontière canado-américaine près du poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle.

Au sortir de la septième rencontre du groupe de travail intergouvernemental formé pour gérer la crise, le ministre Hussen a souligné que son gouvernement en avait tiré des leçons.

Plusieurs campagnes pour contrer la désinformation sur le système d'immigration canadien qui circule aux États-Unis ont été organisées depuis le mois d'août.