Un règlement à l'amiable est intervenu dans une poursuite en diffamation visant Justin Trudeau et l'ambassadeur du Canada aux États-Unis, et intentée par une aspirante candidate à Toronto et par son mari, lui-même un ancien député libéral fédéral.

Christine Innes avait été empêchée par le parti de se porter candidate libérale pour une élection complémentaire à Toronto en juin 2014. Mme Innes a par la suite appris qu'elle ne pourrait se porter candidate dans aucune autre circonscription lors des élections générales d'octobre 2015.

Le coprésident de la campagne libérale ontarienne à l'époque, David MacNaughton, avait décidé d'écarter Mme Innes en raison de prétendues tactiques d'«intimidation» appliquées par son équipe, et notamment par son mari, Tony Ianno, qui avait été député libéral de cette circonscription de 1993 à 2006. Lors des scrutins suivants de 2008 et de 2011, la candidate Innes n'avait pu déloger la néo-démocrate Olivia Chow, femme de Jack Layton, qui, en 2006, avait ravi la circonscription aux libéraux et à M. Ianno.

Mme Innes avait intenté en avril 2014 une poursuite en diffamation de 1,5 million $ contre le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, alors dans l'opposition, et contre David MacNaughton, qui a été nommé depuis ambassadeur à Washington. Le mari de Mme Innes s'est joint à la poursuite quelques mois plus tard, réclamant lui aussi 1,5 million $ pour atteinte à sa réputation, souffrance morale et occasions d'affaires perdues.

Le PLC a indiqué vendredi dans un communiqué que la poursuite avait été réglée «par accord mutuel des parties», qui ont accepté, comme c'est la règle, de ne pas divulguer les termes de l'entente. Le parti reconnaît par ailleurs l'importante contribution de Mme Innes et de M. Ianno à la vie politique canadienne.

C'est finalement le libéral Adam Vaughan qui avait été élu lors de l'élection complémentaire de juin 2014. Cette partielle avait été rendue nécessaire à la suite du départ d'Olivia Chow, qui se lançait dans la course à la mairie de Toronto.