Le Canada devrait se retirer de la table de négociation sur la modernisation de l'ALENA d'ici à ce que les Américains «reviennent à la raison», suggère le Bloc québécois.

Selon le Bloc, les nouvelles demandes formulées lundi par les négociateurs américains, qui souhaitent l'abolition graduelle de la gestion de l'offre au nord de la frontière, devraient constituer un point de rupture dans les pourparlers actuels.

«Sans gestion de l'offre, il ne peut pas y avoir de négociations, a fait valoir Martine Ouellet, chef du Bloc québécois, dans un communiqué. Sans gestion de l'offre, il ne doit pas y avoir d'ALENA. De toute façon, nous avons des accords bilatéraux avec les États-Unis qui régissent nos échanges commerciaux.»

«Genoux mous»

Mme Ouellet estime que le gouvernement canadien fait les «genoux mous» devant l'administration de Donald Trump, et qu'il devrait «quitter la table de négociation» de l'ALENA d'ici à ce que les Américains adoucissent le ton.

Jeudi dernier, après une autre demande corsée des Américains, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que le Canada ne quittera «pas la table sur la base d'une proposition mise de l'avant».

La quatrième ronde de renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain doit se conclure aujourd'hui, mardi, en banlieue de Washington.