Une députée conservatrice qui s'oppose à l'avortement accuse les libéraux de faire preuve de démagogie et d'intolérance en empêchant la tenue d'un vote sur sa candidature à la tête d'un comité de la Chambre des communes sur la condition féminine.

Le comité restera dans l'impasse jusqu'à ce que les libéraux cèdent et acceptent de laisser Rachael Harder en devenir la présidente - ou jusqu'à ce que les conservateurs cèdent et proposent le nom de quelqu'un d'autre.

Les règles du comité exigent qu'un membre de l'opposition officielle en soit le président et les conservateurs avaient choisi Mme Harder, qui est aussi la nouvelle porte-parole conservatrice en matière de condition féminine.

Mme Harder a évité de parler aux médias à Ottawa, mercredi, mais elle s'est confiée au Lethbridge Herald, un journal de sa circonscription albertaine.

En entrevue avec le quotidien local, elle a qualifié les libéraux de démagogues.

Elle a aussi reproché au premier ministre Justin Trudeau d'être intolérant à l'égard d'une jeune députée conservatrice alors que, selon elle, il tolère les points de vue de députés libéraux qui sont contre l'avortement.

La députée a rappelé qu'en tant que présidente, elle n'aurait pas le droit de présenter des motions et de voter sur celles-ci.

La libérale Pam Damoff, l'une des vice-présidentes du comité, dit que les membres se réuniront pour déterminer la marche à suivre. Mais les libéraux n'ont pas l'intention de tenir de vote jusqu'à ce que les conservateurs nomment une autre personne, a-t-elle ajouté.