Le premier ministre Justin Trudeau est catégorique : la réforme que pilote le ministre des Finances Bill Morneau visant à limiter l'utilisation des sociétés privées par certains contribuables mieux nantis pour réduire leur fardeau fiscal est nécessaire pour assurer une meilleure équité du régime fiscal canadien.

En conférence de presse, mardi matin, avant de s'envoler à New York où il participera à la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations unies cette semaine, M. Trudeau a de nouveau défendu cette réforme, qui suscite la grogne même au sein des députés libéraux.

Le premier ministre a soutenu que cette réforme fiscale fait partie des priorités de son gouvernement cet automne, alors que les travaux de la Chambre des communes ont repris lundi.

Certes, M. Trudeau se dit prêt à écouter les doléances des professionnels, des propriétaires de petites entreprises et des fermiers qui seront touchées par les changements proposés, mais cela ne modifiera pas d'un iota l'objectif de son gouvernement, qui demeure d'assurer que tous les contribuables paient leur juste part d'impôts.

Essentiellement, la réforme du ministre Morneau vise à limiter l'utilisation de sociétés privées par des entrepreneurs, et certains professionnels, notamment de manière à pouvoir fractionner leurs revenus entre les membres de leur famille même ceux-ci ne travailleurs pas pour eux, dans le but d'économiser de l'impôt.

Devant les journalistes, M. Trudeau a par ailleurs indiqué n'avoir jamais personnellement utilisé dans le passé les échappatoires que son gouvernement a identifiées afin de réduire son fardeau fiscal avant son accession à la tête du Parti libéral en 2013.

Il a indiqué que depuis qu'il dirige cette formation politique, ses avoirs ont été mis dans une fiducie sans droit de regard afin d'éviter de se trouver dans une situation de conflit d'intérêts.