Le gouvernement compte ne pas se mêler de la façon avec laquelle les provinces comptent réglementer la vente et la consommation de la marijuana lorsque celles-ci seront légalisées.

L'Ontario est devenue la semaine dernière la première province à annoncer ses plans à ce sujet. Ainsi, jusqu'à 150 magasins supervisés par la Régie des alcools de l'Ontario, pourrait vendre de la marijuana en Ontario lorsqu'Ottawa légalisera son usage récréatif.

L'annonce a soulevé la colère et les inquiétudes de certains militants et d'aspirants-vendeurs. Selon eux, le projet ontarien limitera l'approvisionnement et n'aidera pas à éliminer le marché noir.

Le ministre fédéral de la Sécurité public Ralph Goodale a refusé de se mêler de ce débat. Il a indiqué que le gouvernement fédéral ne se mêlera pas des programmes provinciaux et territoriaux.

Il a rappelé que chaque province avait une bonne marge de manoeuvre pour élaborer les programmes les mieux adoptés à leurs besoins.

Selon lui, l'Ontario n'a pas que se conformer à ses propres compétences.

«J'imagine que les autres provinces iront de l'avant avec leurs recommandations. Elles pourraient imiter le modèle ontarien, elles pourraient adopter une stratégie différente», a-t-il commenté.

Le ministre, qui a participé à une cérémonie honorant les pompiers du pays morts en devoir, a réitéré les objectifs de la légalisation de la marijuana: garder cette drogue hors de la portée des enfants et éliminer une source de revenus au crime organisé.

Il s'est dit persuadé que peu importe la solution adoptée par chaque province, ces objectifs seront atteints.

Le gouvernement fédéral prévoit légaliser la consommation récréative de marijuana d'ici le 1er juillet 2018, mais il revient aux provinces et aux territoires de gérer la distribution et les ventes.

Ottawa a annoncé la semaine dernière «un engagement s'élevant jusqu'à 274 millions de dollars visant à appuyer les organismes d'application de la loi et les mesures aux frontières pour détecter et contrer la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue et faire respecter les lois et les règlements proposés sur le cannabis».

«Les corps de police auront besoin de moyens pour faire leur boulot. Comme promis, nous réservons de l'argent pour les aider à la formation et à l'acquisition du bon équipement», a dit M. Goodale.