Le premier ministre Justin Trudeau a discuté de façon plaisante, lundi, avec les animateurs du populaire talk-show américain Live with Kelly and Ryan.

C'est la première fois qu'un premier ministre canadien en exercice est reçu à cette émission matinale plus que trentenaire, qui est de passage cette semaine pour deux jours à Niagara Falls, en Ontario.

La conversation a oscillé entre questions personnelles et politiques - de l'image publique du premier ministre aux plus sérieuses relations canado-américaines.

La coanimatrice Kelly Ripa a ainsi rappelé les liens étroits qui semblaient unir M. Trudeau et le président Barack Obama, avant de demander au premier ministre de qualifier ses relations avec le nouveau président, Donald Trump.

M. Trudeau a affiché sa prudence habituelle en évoquant une «relation de travail bonne et constructive» - ce qui importe en fait, a-t-il dit.

Le premier ministre a admis, en cette Journée mondiale de l'environnement, que les deux leaders ne sont pas du même avis sur cet enjeu, mais partagent un objectif fondamental: créer de bons emplois pour la classe moyenne. Or, M. Trudeau a soutenu que ces emplois peuvent être créés tout en respectant l'environnement.

La coanimatrice a entamé la discussion avec une question plus légère: «Comment votre femme vit-elle avec le fait que vous soyez considéré comme l'homme politique le plus sexy de la planète?»

«Ma femme n'est pas de cet avis», a répondu le premier ministre. «Elle sait, elle, de quoi j'ai l'air quand je sors du lit.»

Rappelant à l'auditoire américain que M. Trudeau est lui-même fils de premier ministre, le coanimateur Ryan Seacrest lui a aussi demandé s'il souhaitait secrètement qu'un de ses enfants suive ses traces un jour.

«Absolument pas», a lancé M. Trudeau. Un peu plus tard, il a admis qu'il serait intéressant de voir sa fille devenir première ministre. «Il serait à peu près temps. Mais je ne crois pas qu'il faille attendre aussi longtemps: ça devrait arriver avant» - sa fille Ella-Grace est âgée de huit ans.