L'avenir politique du plus récent sénateur pris dans la controverse devrait être déterminé derrière des portes closes, mercredi, alors que le comité du Sénat sur l'éthique décidera ce qui doit être fait concernant la relation de Don Meredith avec une adolescente de 16 ans.

Le comité rendra sa décision en présence ou non de M. Meredith, et le Sénat pourrait faire de même lorsqu'il sera appelé à voter en fonction des recommandations du comité.

Le comité se réunit alors que des voix s'élèvent pour réclamer l'exclusion de M. Meredith du Sénat à la suite d'un rapport accablant de la conseillère sénatoriale en éthique. Certains craignent par ailleurs que cette controverse nuise aux efforts pour rétablir la confiance envers la chambre haute après des années de scandales.

Le Sénat n'a jamais expulsé un sénateur. Mais le sentiment général au Sénat - de sénateurs et sénatrices et d'un certain nombre d'employées - est que M. Meredith n'y est plus le bienvenu.

Selon des experts, la section 18 de la Constitution accorde à la chambre haute le pouvoir d'expulser l'un de ses membres.

La semaine dernière, M. Meredith a livré publiquement des excuses à sa famille, à ses collègues sénateurs, à la femme en question - connue sous le nom de «Mme M.» - et à tous les Canadiens, espérant que son acte de contrition serait suffisant pour conserver son siège.

«Il s'agit pour ma part d'un échec moral», a dit le sénateur dans une entrevue avec La Presse canadienne, en présence de son avocat. «En tant qu'être humain, j'ai fait une grave erreur de jugement, dans mes interactions. Pour cela, je suis profondément désolé», a-t-il ajouté.

La conseillère sénatoriale en éthique a déterminé que M. Meredith, âgé de 52 ans, avait eu une relation sexuelle avec cette jeune femme à une reprise avant qu'elle n'atteigne l'âge de 18 ans, puis deux autres fois à l'âge adulte, et qu'il lui avait aussi envoyé des messages explicites en clavardage.

M. Meredith a reconnu qu'il y avait eu relation sexuelle, tout en disant que la femme avait alors 18 ans.