Alors que les aspirants-chefs à la direction du Nouveau parti démocratique (NPD) se préparent à leur premier débat qui aura lieu dimanche à Ottawa, le candidat Guy Caron entend défendre son idée d'assurer un revenu minimum garanti visant à réduire les inégalités au Canada.

Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, qui est un économiste de formation, propose un supplément imposable pour aider les Canadiens qui ont un revenu en deçà d'un certain seuil minimal. L'ampleur de ce supplément serait déterminée notamment en fonction de la grandeur de famille des bénéficiaires ainsi que de la ville où ils vivent.

Cette mesure viendrait en complément aux programmes sociaux provinciaux et fédéraux déjà existants et ne viserait pas, au contraire, à les remplacer.

Environ 70 % des Canadiens vivant dans la pauvreté ont un emploi, a fait valoir M. Caron, mais ne gagnent tout simplement pas assez pour subvenir à tous leurs besoins.

Parmi les autres candidats dans la course à la succession du Thomas Mulcair figurent une députée manitobaine Niki Ashton, un député de la Colombie-Britannique Peter Julian et un élu ontarien Charlie Angus.

Les intéressés ont jusqu'au 3 juillet pour formellement se lancer. Un leader sera couronné en octobre.

«Malgré ce que nous avons été portés à croire, la pauvreté et l'inégalité sont inévitables», a déclaré Guy Caron par voie de communiqué.

Il a soutenu qu'un revenu de base permettrait en fait d'économiser de l'argent, faisant valoir qu'une réduction de la pauvreté ferait en sorte qu'un moins grand stress pèserait sur le système de santé, sur les programmes sociaux et sur les ressources en matière de Sécurité publique.

Le fait d'investir dans le bien-être des Canadiens leur donne des outils afin qu'ils participent pleinement à la société et accèdent à une certaine indépendance financière, a ajouté l'aspirant-chef.

L'idée d'un revenu minimum garanti est mise sur la table par divers partis politiques depuis des décennies.

Un projet pilote du gouvernement libéral ontarien a été initié pour mettre sur les bancs d'essai la viabilité d'une telle mesure.

«Le NPD est le seul parti à mettre de l'avant un revenu de base pour la bonne raison : pour mettre fin à l'inégalité économique», plaide M. Caron.

Le député est certain d'aborder la question au cours du débat qui doit se tenir dimanche à Ottawa. Quoi qu'il en soit, un candidat potentiel ne sera pas présent pour cette joute inaugurale : le leader adjoint du NPD en Ontario, Jagmeet Singh.

Ce dernier soupèse toujours les arguments pour et contre sa possible candidature et a indiqué qu'il ne voyait aucun problème à son absence dimanche.

«Si j'étais dans la course et...que je choisissais de ne pas aller au débat, je pense que ce serait assurément problématique, a-t-il dit en entrevue. Mais n'ayant pas décidé, je ne pense pas que c'est quelque chose que je peux réellement prendre en considération.»