Les néo-démocrates font pression sur le gouvernement Trudeau pour qu'il adopte un système électoral proportionnel à temps pour le prochain scrutin fédéral de 2019.

Le porte-parole du Nouveau parti démocratique (NPD) en matière de réforme démocratique, Nathan Cullen, a affirmé mercredi que son parti avait entrepris une consultation «sans précédent» auprès de 37 000 Canadiens et relevé un soutien massif au système proportionnel.

M. Cullen dit que 84% des personnes consultées souhaitent un système de vote dans lequel le pourcentage de sièges remportés par chaque parti reflétera sa part du vote de la population.

De plus, il soutient que 82% d'entre elles veulent conserver une forte connexion avec leur député local.

Et un peu plus de 66% désirent augmenter la représentation des femmes et des minorités visibles à la Chambre des communes.

Un porte-parole de Maryam Monsef, la ministre des Institutions démocratiques, a indiqué que le gouvernement allait «prendre note» des constats du NPD.

Cependant, le comité multipartite qui examine actuellement les options de réforme électorale n'a pas encore traité toute l'information recueillie auprès du public et n'a pas non plus complété ses propres audiences.

Ce comité a jusqu'au 1er décembre pour soumettre son rapport sur le meilleur système pour remplacer celui qui est en vigueur, soit un système uninominal majoritaire à un tour.

Le premier ministre Justin Trudeau s'est engagé, lors de la dernière campagne électorale, à faire en sorte que celle-ci soit la dernière menée sous ce système.

Le système uninominal majoritaire à un tour est fréquemment critiqué car il a pour effet de donner une majorité de sièges à un parti qui remporte moins de 40% des votes, sous-représente les petits partis nationaux, surreprésente les partis concentrés dans une région, exacerbe les tensions régionales et encourage la politique fondée sur la confrontation.