Alors qu'un blitz de négociations s'entame entre Postes Canada et le syndicat, la ministre du Travail, MaryAnn Mihychuk, reconnaît que les divergences entre les deux camps sont significatives.

En marge de la rencontre du caucus libéral qui se déroule à Saguenay, elle a affirmé que les points en litige étaient nombreux entre les parties patronale et syndicale.

Par conséquent, Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) doivent « vraiment se mettre au travail », a laissé tomber Mme Mihychuk d'un air grave.

La ministre a confirmé vendredi la nomination du médiateur spécial William Kaplan, qui aura comme mandat de dénouer l'impasse entre la société d'État et le syndicat.

La porte-parole de Postes Canada, Aurélie Walsh, a dit espérer que l'entrée en scène d'une tierce partie neutre aidera à faire avancer des « dossiers fondamentaux », citant le régime de retraite.

Elle a refusé de discuter de la possibilité que l'employeur décrète un lock-out comme il l'avait fait en 2011, une crainte que le STTP entretient, selon son porte-parole, Yannick Scott.

Le syndicat a déposé jeudi un préavis de grève de 72 heures qui doit entrer en vigueur dimanche, à 23 h 59.

Le STTP prévoit des moyens de pression province par province, mais il n'a pas encore déterminé laquelle sera la première à voir ses facteurs en grève.