Un nouveau candidat se lance dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC).

Le député d'arrière-ban Brad Trost, un élu aux valeurs conservatrices sociales bien affirmées, a officialisé son intention de se présenter par l'entremise d'un porte-parole, mardi.

«Il pense qu'on a besoin d'un conservateur de conviction dans la course», a expliqué en entrevue téléphonique ce collaborateur, Mike Patton.

«Il pense que trop souvent, récemment, les leaders du parti ont pris des décisions en se fondant sur des sondages plutôt que sur des principes», a-t-il ajouté.

Le député de la Saskatchewan, qui est actuellement en vacances en Mongolie, est opposé au mariage gai, à l'avortement et à l'aide médicale à mourir.

Il figure parmi ceux qui étaient farouchement opposés à ce que le PCC reconnaisse le mariage entre personnes du même sexe au congrès du parti, en mai dernier.

«Oui, certaines de ces prises de position sont controversées, mais dans son esprit, c'est non négociable», a offert M. Patton.

«Il ne pense pas que tout le monde va adhérer à ses croyances. Mais sur les questions sociales... il est chrétien; il croit, par exemple, que la vie commence dès la conception», a-t-il souligné.

Élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2004, Brad Trost est le sixième député conservateur à se lancer dans la course.

Ses collègues Maxime Bernier, Kellie Leitch, Tony Clement, Michael Chong et Deepak Obhrai sont aussi sur les lignes de départ.

Deux de ces députés, Mme Leitch et M. Obhrai, sont unilingues anglophones.

Depuis qu'il est sur la colline à Ottawa, Brad Trost n'a jamais accordé d'entrevue dans la langue de Molière, mais son porte-parole a soutenu mardi qu'il parle français.

«Je ne sais pas quel est son niveau de maîtrise. Il faudra lui demander lorsqu'il reviendra», a-t-il spécifié.

Le Parti conservateur élira son nouveau chef le 27 mai 2017.