Des milliers de réfugiés irakiens envoyés au Canada ont gagné moins d'argent et trouvé moins souvent un emploi que d'autres réfugiés provenant d'ailleurs arrivés en sol canadien durant la même période.

C'est l'une des conclusions d'une étude de cas menée par le gouvernement concernant le programme d'établissement des Irakiens, qui s'est déroulé de 2009 à 2014. Il s'agissait du plus important programme du genre avant la démarche lancée l'an dernier par les libéraux pour les réfugiés syriens.

Selon l'étude, les Irakiens ont été confrontés à plusieurs obstacles sur le plan de l'intégration, dont les traumatismes laissés par la guerre sévissant dans leur pays natal, des problèmes de santé graves et des lacunes sur le plan de la maîtrise de l'anglais et du français.

Les organismes d'aide à l'établissement interrogés par les chercheurs ont également déclaré avoir été rapidement débordés en raison du grand nombre de réfugiés accueillis en même temps, ce qui explique pourquoi ils ont mis plus de temps à offrir aux nouveaux arrivants le soutien dont ils avaient besoin.

L'automne dernier, ces organismes avaient éprouvé le même problème avec le lancement du programme visant à réinstaller au Canada 25 000 réfugiés syriens en quelques mois. Les chercheurs croient que l'expérience avec les Irakiens pourrait donner une idée des défis qui attendent les Syriens.

Le ministère fédéral de l'Immigration a affirmé avoir mis à profit certaines des leçons tirées du programme pour les Irakiens au moment d'accueillir les Syriens, mais a reconnu que l'échéancier serré l'avait empêché de toutes les appliquer.