Le premier ministre Philippe Couillard n'a pas l'intention de procéder à un remaniement de son conseil des ministres dans un avenir rapproché.

Interviewé par Patrice Roy au cours d'une émission spéciale présentée sur les ondes de la chaîne RDI, mercredi soir, le premier ministre a dit qu'il n'y a pas «de remaniement prévu».

M. Couillard, dont le gouvernement est arrivé à mi-mandat, n'a pas l'intention de ramener Sam Hamad au sein du conseil des ministres. L'ancien directeur de la campagne de M. Couillard lors de la course à la direction du Parti libéral du Québec avait dû démissionner de son poste de président du Conseil du trésor en raison de ses liens avec l'ancien collecteur de fonds du PLQ, Marc-Yvan Côté.

Dans un rapport déposé à l'Assemblée nationale, plus tôt en juin, le Commissaire à l'éthique, Jacques Saint-Laurent, a jugé que M. Hamad a été «plus qu'imprudent» lorsqu'il est intervenu pour favoriser l'octroi d'une subvention à l'entreprise Premier Tech. Il a écrit que la conduite de l'ancien ministre était «contraire aux valeurs de convenance, de sagesse et de justice» de l'Assemblée nationale.

Peu après la publication du rapport, M. Couillard n'avait pourtant pas exclu un retour de M. Hamad, faisant valoir qu'il convenait de mettre son geste «imprudent» dans la balance «avec les qualités de l'individu», notant au passage qu'il était très apprécié à Québec.

Mardi, le maire de Québec, Régis Labeaume a dit souhaiter le retour du député de Louis-Hébert au conseil des ministres.

Par ailleurs, le premier ministre a aussi indiqué qu'il dirigera encore les troupes libérales à l'occasion des prochaines élections en 2018, disant qu'il lui restera encore «du travail à faire.»