À deux semaines de l'entrée en vigueur du règlement imposant l'étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Vermont, le Nouveau Parti démocratique (NPD) veut que le Canada s'inspire de son voisin.

C'est le député de Sherbrooke, Pierre-Luc Dusseault, qui demande de rendre obligatoire l'étiquetage des OGM sur les produits offerts en épicerie.

« Je pense que la population canadienne est unanime, ou presque, sur cette question. Les gens souhaitent avoir toute l'information sur ce qu'ils mangent », explique le politicien qui a fait lecture de son projet de loi à la Chambre des communes ce matin.

« Santé Canada vient d'approuver le premier animal transgénique », rappelle Pierre-Luc Dusseault, faisant référence au saumon AquaAdvantage. « Je pense que c'est tout à fait légitime de savoir ce qu'il y a dans notre assiette, poursuit-il : 65 autres juridictions le font. Il faut se rattraper en tant que pays et que société. »

Au Québec

« Nous espérons bien sûr que cette initiative portera ses fruits au Canada, mais aussi que le gouvernement du Québec en prendra note et agira afin d'instaurer un étiquetage obligatoire des OGM dans notre province », a indiqué Thibault Rehn, coordonnateur du groupe québécois Vigilance OGM. Le commentaire n'est pas fortuit : le ministre de l'Agriculture Pierre Paradis a admis travailler à établir un règlement imposant l'étiquetage obligatoire au Québec. Pour y arriver, il s'est rendu au Vermont étudier la démarche qui a mené à la mise en place de « l'Act 120 ».

À compter du 1er juillet, tous les produits alimentaires vendus au Vermont qui contiennent des OGM devront l'indiquer sur leurs emballages. Il s'agit du premier État américain à imposer l'étiquetage obligatoire.

À la surprise générale, certaines multinationales de l'alimentation ont annoncé au cours des derniers mois qu'elles soutenaient une telle initiative, mais qu'elles souhaitaient un règlement national, afin d'éviter des lois différentes d'un État à l'autre.