Des gens de tous les horizons politiques ont pris la défense de la députée néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau, qui a fait l'objet d'attaques personnelles après que le premier ministre Justin Trudeau l'eut heurtée avec son coude à la Chambre des communes.

En entrevue avec La Presse Canadienne, Mme Brosseau a révélé que son bureau avait reçu un certain nombre d'appels de la part de personnes provenant de partout à travers le pays et que plusieurs d'entre elles avaient laissé entendre que la jeune femme «criait au loup».

La députée a aussi interpellé de nombreux utilisateurs de Twitter ayant affirmé que c'était de sa faute si elle avait été frappée parce qu'elle n'aurait pas dû se trouver dans la trajectoire de M. Trudeau.

Le principal secrétaire du premier ministre, Gerald Butts, a écrit sur Twitter que Ruth Ellen Brosseau ne méritait pas de se faire assaillir de la sorte, et ce, peu importe l'opinion que les gens pouvaient avoir sur l'incident survenu aux Communes.

Toujours sur Twitter, la ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a déclaré que les propos haineux tenus sur les politiciennes sur le populaire site de microblogage étaient inacceptables alors que la leader conservatrice, Rona Ambrose, a affirmé qu'elle appuyait sans réserves Mme Brosseau.

Justin Trudeau s'est excusé au sujet de l'incident qui s'est produit mercredi alors qu'il tentait de pousser le whip conservateur, Gord Brown, vers son siège lors d'un vote pour le projet de loi C-14 sur l'aide médicale à mourir.

Durant la cohue, il a donné un coup de coude à Ruth Ellen Brosseau.

Beaucoup de personnes ont aussi exprimé leur soutien à M. Trudeau à la suite de la tempête médiatique provoquée par «l'affaire du coude».

Le commentateur de hockey Don Cherry, dont les opinions de droite sont bien connues, a écrit sur Twitter, samedi, que le premier ministre avait eu une «réaction honnête et en quelque sorte rafraîchissante», mais s'il avait eu tort d'agir comme cela.