L'avocat de Stephen Harper soutient que l'ancien premier ministre n'a absolument pas pesé dans la décision de la police fédérale ou de la Couronne de déposer des accusations contre le sénateur Mike Duffy.

Dans une lettre ouverte publiée mardi par les quotidiens de Postmedia, l'avocat de l'ex-premier ministre écrit qu'on ne peut croire une seconde que M. Harper aurait pu bénéficier de telles accusations criminelles, qui ont mené à un procès politique extrêmement médiatisé - de surcroît en pleine année électorale.

Le juge Charles Vaillancourt, de la Cour de l'Ontario, a acquitté jeudi M. Duffy des 31 chefs d'accusation de fraude, de corruption et d'abus de confiance qui avaient été déposés contre lui. Le magistrat a conclu que la Couronne n'avait pu démontrer hors de tout doute raisonnable la culpabilité et l'intention criminelle du sénateur.

L'avocat de M. Harper, Robert Staley, ne s'attendait pas à un verdict de culpabilité sur le chef de corruption, qui était lié au chèque de 90 000 $ donné à M. Duffy par le chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright, afin de rembourser au Sénat des réclamations de dépenses douteuses.

Me Staley écrit aussi que Stephen Harper n'a jamais prétendu que le sénateur Duffy avait commis un acte criminel : il a simplement souligné que certaines de ses dépenses étaient « politiquement inacceptables » et devaient être remboursées au Sénat.

Selon M. Staley, le premier ministre a assumé pleinement sa responsabilité dans la conduite morale de son cabinet et de son gouvernement.

Les conservateurs ont subi la défaite le 19 octobre dernier et M. Harper a quitté la direction du parti le soir même, tout en demeurant député.

Une fois acquitté des accusations qui pesaient contre lui, le sénateur Duffy a immédiatement été rétabli dans ses fonctions au Sénat en tant que membre à part entière, avec l'intégralité de son salaire et les autres ressources de la chambre haute.