Une ancienne candidate à la direction du Nouveau Parti démocratique, la députée manitobaine Niki Ashton, refuse de dire clairement si elle souhaite que Thomas Mulcair reste à la tête de son parti.

Il s'agit d'une épine de plus dans le pied du chef du néo-démocrate, qui fera face à un vote de confiance au début avril.

Mardi, trois anciens députés néo-démocrates québécois défaits lors de la dernière élection ont fait paraître une lettre ouverte dans Le Devoir dans laquelle ils affirment être « troublés de voir que le parti a oublié sa raison d'être et les valeurs qu'il a toujours incarnées ».

Sans aller jusqu'à appeler directement au départ de M. Mulcair, les ex-députés Jamie Nicholls, Élaine Michaud et Hélène LeBlanc, ainsi qu'une trentaine d'autres membres du NPD, révèlent qu'ils ne se sont pas sentis « représentés par la plateforme électorale » qu'ils devaient défendre l'automne dernier.

À cela s'ajoutent les revendications d'un groupe assez marginal au sein du parti, le « caucus socialiste », qui demande une course à la direction.

Lors d'une conférence de presse au sujet du travail précaire chez les jeunes, la députée Niki Ashton s'est fait presser de questions sur l'état de son parti.

Les journalistes présents lui ont demandé plusieurs fois si elle entendait appuyer son chef Thomas Mulcair au congrès qui aura lieu du 8 au 10 avril prochain, à Edmonton. Comme le prévoit la constitution du NPD, les membres se prononceront alors sur la pertinence d'organiser une course à la direction.

Mme Ashton a préféré insister sur le fait qu'elle était fière de faire partie d'une équipe qui encourage les débats d'idées.