Le premier ministre Justin Trudeau profitera de sa visite à Washington pour annoncer son soutien à un plan qui pourrait révolutionner la façon dont les voyageurs traversent la frontière, affectant de multiples modes de transport, affirment des sources.

Il a l'intention d'endosser une expérience de prédédouanement qui permettrait aux gens de passer aux douanes à des stations ferroviaires, d'autobus et sur les autoroutes de la même façon qu'ils le font actuellement dans plusieurs aéroports canadiens.

Deux sources de l'industrie et un gouvernement national ont confirmé qu'après quelques soubresauts, l'initiative ira de l'avant lors de la visite du premier ministre qui débute mercredi.

Un responsable américain qui parlait lors d'un événement public n'est pas allé jusqu'à confirmer les détails, mais a laissé entendre qu'une entente élaborée plus tard cette semaine allait inclure cette composante.

Il y aura des annonces sur bon nombre de développements, a déclaré Alan Bersin, le secrétaire adjoint des affaires internationales auprès du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis, lors d'un forum organisé par le site web Politico et le Canadian American Business Council.

Interrogé sur les annonces possibles, il a cité trois domaines, incluant le plan attendu depuis fort longtemps de partager des données pour les voyageurs terrestres de la même façon qu'elles sont partagées pour le voyage aérien, l'échange de données de sortie et le prédédouanement.

Il a dit que les gouvernements commencent à aller au-delà de la vieille dichotomie «commerce ou sécurité» à la frontière - et tentent de concevoir un système plus sophistiqué dans le but d'atteindre les deux objectifs en même temps.

L'idée de base est que les voyageurs devraient être contrôlés par des agents des douanes bien avant la frontière pour réduire la pression sur les points de sortie et ainsi accélérer les déplacements.

Le concept avait été annoncé il y a un an par le gouvernement Harper et l'administration Obama - mais n'avait pas encore été mis en place.

Il requiert l'adoption de lois des deux côtés de la frontière et aucun des pays concernés n'a indiqué son intention de le faire, le changement de gouvernement au Canada brouillant encore plus les cartes.

La législation devrait tenter de régler des problèmes épineux - comme le droit des agents frontaliers de porter des armes dans l'autre pays et la procédure pour effectuer une arrestation en sol étranger. Les gouvernements affirmaient l'an dernier que toutes les arrestations devraient être faites par un agent du pays hôte.

Le nouveau système verrait des projets pilotes mis en place à plusieurs endroits.

Une source d'affaires a dit que M. Trudeau et le président Barack Obama devraient les identifier cette semaine. Il a précisé qu'elles incluent le port de la ville de Québec et aussi Massena, dans l'État de New York.