Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, devrait présenter ses excuses à deux organisations autochtones exclues des discussions sur les changements climatiques à Vancouver, a déclaré le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair.

Le Congrès des peuples autochtones et l'Association des femmes autochtones du Canada ont écrit à M. Trudeau et aux premiers ministres pour se plaindre d'avoir été exclus des rencontres qui débuteront mercredi.

M. Trudeau devrait s'assurer que les groupes sont à la table, a dit M. Mulcair en entrevue avec La Presse Canadienne.

Il n'y a pas d'excuse possible, croit-il. M. Trudeau devrait présenter ses excuses et inviter les deux groupes.

Le premier ministre libéral a promis de nouer le dialogue avec les cinq organisations autochtones nationalement reconnues.

Il n'y a donc aucune raison d'en exclure deux, a ajouté M. Mulcair.

«C'est incompréhensible qu'il tente de choisir quels groupes s'assiéront à la table de discussions alors qu'il a promis que les cinq groupes nationaux y seraient.»

Le chef national du Congrès des peuples autochtones, Dwight Dorey, a affirmé qu'il avait un billet d'avion pour Vancouver, même s'il n'a pas reçu d'invitation. Il dit avoir du mal à comprendre pourquoi le gouvernement lui a payé un billet d'avion pour assister à la conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Paris (COP21), mais ne lui réserve même pas un siège à Vancouver.

M. Trudeau a rencontré des pressions similaires de la part des premiers ministres des provinces. Le leader du Manitoba, Greg Selinger, a déclaré que les cinq groupes devraient être invités.

«Nous avions cette tradition par le passé, de les rencontrer avec le Conseil de la fédération, a rapporté M. Selinger en entrevue. Nous rencontrons les cinq organisations et nous voulons poursuivre cette pratique.»

Dans un communiqué publié la semaine dernière, le bureau du premier ministre a indiqué que M. Trudeau rencontrerait les premiers ministres, l'Assemblée des Premières Nations, l'organisation inuite Tapiriit Kanatami et le Conseil national métis, avant la première rencontre des ministres, dans l'optique de renouveler les relations de nation à nation.

«Le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler avec les organisations autochtones nationales et à les rencontrer régulièrement, et continuera d'avoir de robustes discussions bilatérales avec elles cinq», a affirmé la porte-parole Andrée-Lyne Hallé.