Le ministre canadien de la Défense Harjit Sajjan participait mercredi à une rencontre de deux jours avec ses homologues de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) à Bruxelles.

Le Canada prévoit s'engager à accroître sa présence militaire et diplomatique au Liban et en Jordanie, qui en sont à un «moment charnière», selon le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.

La réunion des ministres de l'OTAN marquera le premier échange du ministre canadien avec ses alliés depuis l'annonce du nouveau plan du gouvernement Trudeau pour s'attaquer au groupe armé État islamique.

Les libéraux ont respecté leur promesse de rappeler les six avions-chasseurs CF-18, qui cesseront leurs bombardements d'ici le 22 février. Mais ils se sont aussi engagés à augmenter les ressources pour le Liban et la Jordanie, qui peinent à endiguer l'afflux de migrants syriens fuyant la guerre civile.

M. Dion a dit en entrevue à La Presse Canadienne que ces deux pays devaient être aidés pour assurer la stabilité de la région et protéger les alliés du Canada, dont Israël.

Le chef d'état-major de la défense, le général Jonathan Vance, a déclaré cette semaine que les Forces armées canadiennes enverraient au Liban et en Jordanie environ 100 employés, mais il n'a pas fourni plus de détails.

Alex Bugailiskis, sous-ministre adjoint d'Affaires mondiales Canada, a précisé qu'il y avait un besoin urgent de combler l'écart entre l'aide humanitaire à court terme et les programmes de développement à long terme alors que la guerre en Syrie perdure.

«Ces pays sont sous pression en accueillant des millions de réfugiés et cela a des impacts sur les communautés où ils sont hébergés», a-t-il expliqué.

La nouvelle stratégie du gouvernement Trudeau prévoit le versement de plus de 1,6 milliard sur trois ans pour la sécurité, la stabilisation, l'aide humanitaire et l'aide au développement en Irak et en Syrie et afin d'atténuer les répercussions en Jordanie, au Liban et dans l'ensemble de la région.