Le chef du NPD, Thomas Mulcair, compte profiter des prochaines semaines pour écouter les militants de sa formation politique et tirer les leçons qui s'imposent des résultats «décevants» des dernières élections fédérales.

Il compte aussi démontrer qu'il est toujours l'homme pour diriger le NPD aux prochaines élections prévues en octobre 2019, bien qu'il affirme sans ambages «ne rien tenir pour acquis». M. Mulcair doit soumettre son leadership à un vote de confiance des militants durant le congrès du NPD qui aura lieu en avril à Edmonton.

«Depuis l'élection, cela fait exactement trois mois, je n'ai cessé de rencontrer d'un océan à l'autre des gens, surtout à les écouter - les gens en avaient beaucoup à dire sur la campagne - et d'apprendre. Je ne présuppose aucun résultat. Je suis honoré de pouvoir servir un parti de valeurs fondamentales comme le NPD. Nous avons des idéaux que les gens connaissent bien. Je vais continuer de travailler sans relâche et espérer gagner la confiance du parti à Edmonton en avril», a affirmé lundi M. Mulcair.

Après avoir formé l'opposition officielle pour la première fois de son histoire, en 2011, le NPD entretenait l'espoir de former le tout premier gouvernement social-démocrate à Ottawa au dernier scrutin. Au terme d'une longue campagne de 78 jours, ses appuis ont chuté, permettant aux libéraux de Justin Trudeau de ravir le pouvoir aux conservateurs.

En conférence de presse, le chef du NPD a indiqué n'avoir jamais songé, depuis la défaite électorale, à lancer la serviette. Le caucus du NPD se réunira mardi à Montebello pendant deux jours afin de préparer la rentrée parlementaire.

À la reprise des travaux parlementaires, lundi prochain, il a indiqué que la lutte contre les inégalités sociales au pays sera l'un de ses principaux chevaux de bataille. Il a réaffirmé la vive opposition du NPD au Partenariat transpacifique (PTP), lequel aurait pour effet, s'il est ratifié par le gouvernement Trudeau, d'accentuer les inégalités, selon lui.

Le PTP a été conclu en octobre par 12 pays (le Canada, l'Australie, le Brunei, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam) au terme de plus de quatre ans de négociations. L'accord, qui doit être entériné par tous les signataires avant d'entrer en vigueur, permettrait de créer la plus grande zone de libre-échange du monde. Les 12 pays, qui sont tous membres de l'APEC, représentent environ 40 % de l'économie mondiale et comptent 800 millions de consommateurs.