Le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté est persuadé que le Canada atteindra son objectif d'accueillir 10 000 Syriens d'ici la fin de l'année - soit dans trois semaines.

Quelques heures après l'atterrissage à Toronto d'un premier appareil militaire transportant 163 Syriens, John McCallum a laissé entendre, vendredi matin, que des dizaines d'autres avions arriveront au Canada au cours des prochaines semaines.

M. McCallum et sa collègue de la Santé, Jane Philpott, étaient à la gare d'Ottawa, vendredi, où le Canadien National a annoncé un don de cinq millions de dollars pour aider les réfugiés à s'installer au pays.

Le ministre de l'Immigration a encouragé les Canadiens à faire ce qu'ils peuvent, selon leurs moyens, pour aider les réfugiés à se sentir bienvenus au pays.

Pour M. McCallum, l'accueil de 25 000 réfugiés syriens d'ici la fin du mois de février est un projet national, pas gouvernemental.

La ministre Philpott a indiqué quant à elle que le gouvernement mettra tout en oeuvre pour offrir aux réfugiés tous les soins de santé nécessaires.

Le premier contingent de réfugiés syriens à destination du Québec doit arriver samedi à l'aéroport de Montréal, lui aussi par avion militaire. Les avions commerciaux nolisés devraient prendre ensuite le relais.

Ottawa rétablira la couverture des soins de santé

Le gouvernement fédéral est prêt à remettre en place les prestations de soins de santé pour les réfugiés qui avaient été coupées par les conservateurs il y a quelques années.

La ministre de la Santé, Jane Philpott, a indiqué qu'une annonce sur le renversement des coupes était imminente et que, dans l'intervalle, les besoins en matière de santé des réfugiés syriens seraient couverts.

Avant 2012, quiconque en attente du statut de réfugié était couvert par l'assurance gouvernementale pour les coûts des soins de santé, incluant les soins dentaires, oculaires et les médicaments, jusqu'à ce que sa demande soit traitée et qu'il bénéficie de la couverture provinciale.

Mais en juin 2012, le gouvernement conservateur a dramatiquement restreint cette couverture.

Les conservateurs ont contesté une décision de la Cour fédérale, qui affirmait que les changements apportés étaient inconstitutionnels.

Ils ont cependant réinstauré quelques prestations pour se plier à la décision de la cour.