Le gouvernement fédéral devrait fournir des informations supplémentaires dès mardi à propos de l'enquête qu'il a promise en lien avec les femmes autochtones assassinées ou disparues.

La ministre de la Condition féminine, Patty Hadju, a reconnu, lundi, que les libéraux commencent à peine leur travail dans ce dossier et qu'ils n'ont pas d'idées préconçues par rapport à la forme que pourrait prendre la démarche.

Des questions demeurent également en suspens quant au mandat de l'enquête et quant au nombre de commissaires qui seront chargés de la mener à terme.

L'enquête pourrait durer jusqu'à deux ans et entraîner des coûts de 40 millions de dollars.

Mme Hadju a déclaré que les libéraux tenaient à «s'assurer d'honorer les familles et les communautés» ébranlées par les meurtres et les disparitions.

Elle a laissé entendre que son gouvernement ne partait pas de zéro car, à ce jour, «beaucoup de travail a déjà été effectué dans les provinces et les territoires de même qu'au sein des organisations autochtones nationales».

Patty Hadju se joindra à la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett ainsi qu'à la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, pour effectuer l'annonce de mardi.

Pour l'instant, aucun détail supplémentaire n'a été officiellement dévoilé à ce sujet.

La sortie de ces trois élues interviendra après un discours du premier ministre Justin Trudeau qui s'exprimera devant des dirigeants autochtones réunis dans le cadre d'un événement chapeauté par l'Assemblée des Premières Nations.

La chef intérimaire du Parti conservateur du Canada, Rona Ambrose, a indiqué qu'elle soutiendrait l'enquête.

Sa prise de position contraste avec celle de l'ancien premier ministre Stephen Harper qui avait ouvertement rejeté l'idée de lancer une pareille démarche.