Un député libéral a retiré, dimanche, sa candidature pour devenir président de la Chambre des communes après avoir livré des commentaires ambigus samedi.

Lors d'un discours prononcé devant ses électeurs à Winnipeg, samedi, Robert-Falcon Ouellette a fait valoir que d'anciens présidents de la Chambre des communes lui avaient confié que le poste permettait de jouir d'«une grande influence» sur le premier ministre.

M. Ouellette a rapporté que ces anciens élus lui avaient assuré que lorsque le président de la Chambre avait un enjeu à régler dans sa circonscription, il pouvait tout simplement «appeler le premier ministre à son siège».

Dans son allocution, la recrue libérale a ajouté que le président de la Chambre a une influence considérable puisqu'il contrôle les débats et que le premier ministre souhaite le «garder heureux».

Dans une déclaration publiée dimanche, M. Ouellette a annoncé qu'il se retirait de la course et qu'il regrettait d'avoir laissé planer un doute quant à l'intégrité du poste.

Le député assure avoir tout simplement voulu expliquer que le président conserve, dans l'exercice de ses fonctions, la possibilité de faire entendre les préoccupations de ses électeurs au gouvernement.

«Je regrette profondément toute impression que j'ai pu donner sur le rôle du président, a-t-il écrit. Je dois prendre la responsabilité de la maladresse avec laquelle je me suis exprimé», poursuit-il.

L'élection du président de la Chambre sera le premier sujet à l'ordre du jour lors de l'ouverture de la session parlementaire, jeudi.

Plusieurs députés libéraux d'expérience, dont Geoff Regan, Denis Paradis, Yasmin Ratansi, Mauril Bélanger et Scott Simms, sont intéressés à présider les débats de la Chambre des communes. Le député conservateur Bruce Stanton convoite également le poste.

Au cours de la première séance, ce rôle revient au doyen des députés, le bloquiste Louis Plamondon.