Trente-huit ans après que son père eut fait sensation en exécutant une pirouette derrière la reine Élisabeth II, Justin Trudeau rencontrera la souveraine britannique à la fin du mois.

Le premier ministre a dit être enchanté d'avoir l'occasion de discuter avec la monarque, à qui il rendra visite le 25 novembre avant de participer à la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth à La Valette, à Malte, du 27 au 29 puis à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris, en France, à compter du 30.

Réputé pour son extravagance, Pierre Elliott Trudeau avait été photographié en train de faire une cabriole derrière Élisabeth II lors du sommet du G7 à Londres, en Angleterre, en mai 1977.

Plusieurs années après l'événement, l'un des assistants de l'ex-premier ministre avait révélé que le geste, perçu comme étant spontané, était en fait planifié et avait même été répété par le politicien qui souhaitait ainsi exprimer son mépris du protocole royal qui séparait les chefs de gouvernement des chefs d'État.

Justin Trudeau a toutefois indiqué ne pas partager le point de vue de son paternel sur cette question.

Dans un communiqué publié jeudi, il s'est en effet réjoui que la reine lui ait accordé une audience.

«À titre de 12e premier ministre canadien de Sa Majesté, j'en suis honoré et j'ai très hâte de passer ce moment à converser avec elle, a affirmé M. Trudeau. Son rôle de reine du Canada lui a permis à la fois d'assister et de participer activement à l'évolution de notre pays depuis 63 ans. Sa Majesté continuera à faire partie intégrante de la progression et de l'avenir de notre pays.»

Selon le Bureau du premier ministre, l'heure exacte de l'audience n'a pas encore été annoncée.

«Je suis absolument enchanté que Sa Majesté ait gracieusement accepté cette rencontre», a déclaré M. Trudeau, selon qui «Sa Majesté continuera à faire partie intégrante de la progression et de l'avenir de notre pays».

Leur rencontre aura lieu au palais de Buckingham, mais l'heure précise de l'audience n'a pas été précisée.

Vainqueurs surprises des dernières élections canadiennes, Justin Trudeau et son Parti libéral ont mis fin le 19 octobre à une décennie de pouvoir conservateur au cours de laquelle l'attachement à la monarchie britannique avait été particulièrement exalté.

L'une des premières décisions du gouvernement de M. Trudeau a été de remettre en place les tableaux de grands peintres canadiens qui décoraient le ministère des Affaires étrangères. Les conservateurs les avaient fait remplacer par des portraits de la reine Elizabeth II.

Après Londres, la mini-tournée européenne de M. Trudeau le conduira à Malte pour la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (27 au 29 novembre), puis à Paris pour la conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui s'ouvre le 30.