Le chef du NPD Thomas Mulcair confiera à des députés du Québec le mandat de surveiller la gestion des finances publiques et la politique étrangère du nouveau gouvernement libéral lorsqu'il annoncera la composition de son cabinet fantôme, aujourd'hui.

Selon des informations obtenues par La Presse, le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, sera le porte-parole du NPD en matière de finances, tandis que la députée de Laurier-Sainte-Marie, Hélène Laverdière, se voit confier le poste de porte-parole aux affaires étrangères.

M. Caron, un économiste de formation qui était porte-parole adjoint aux finances au dernier Parlement, a survécu à la vague rouge qui a balayé l'est du pays aux élections du 19 octobre, tandis que Mme Laverdière, une diplomate de carrière qui a obtenu un deuxième mandat, a réussi à bloquer le retour de l'ex-chef bloquiste Gilles Duceppe.

Thomas Mulcair entend de plus s'adjoindre les services d'un lieutenant, en l'occurrence le député de Rosemont-La Petite-Patrie Alexandre Boulerice, pour l'aider à consolider les appuis au NPD dans la province.

Autres députés

À l'environnement, le député de la Colombie-Britannique, Nathan Cullen, se voit remettre la responsabilité d'un épineux dossier alors que le gouvernement Trudeau a promis de faire de la lutte contre les changements climatiques l'une de ses priorités, avec l'économie. Un député du nord de l'Ontario, Charlie Augus, est pour sa part nommé porte-parole aux affaires autochtones.

Opposition progressiste

Dans une entrevue accordée à La Presse, hier, le député Guy Caron a soutenu que le NPD entendait jouer avec aplomb le rôle que les Canadiens lui ont confié aux élections du 19 octobre.

« Les libéraux ont pris beaucoup d'engagements durant la campagne électorale, notamment du point de vue économique. Nous sommes une opposition progressiste. Il y a une opposition officielle conservatrice. Nous sommes progressistes. Alors il est clair que nous allons surveiller de près la réalisation des engagements, particulièrement ceux qui recoupaient les nôtres », a expliqué M. Caron