Quelques heures après avoir démissionné du poste de premier ministre du Canada, la semaine dernière, Stephen Harper est rentré chez lui, à Calgary, à bord d'un appareil CC-144 Challenger de l'Aviation royale canadienne, une faveur accordée par son successeur Justin Trudeau selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.

Lorsqu'il dirigeait le gouvernement, M. Harper faisait fréquemment usage de l'un de ces quatre biréacteurs d'affaires, car les risques pour sa sécurité lui indiquaient de ne pas monter à bord d'avions commerciaux.

Cependant, en quittant la direction du gouvernement, il a perdu ce privilège, de même que l'usage d'une voiture de luxe conduite par un chauffeur, même s'il est encore député de la circonscription de Calgary Heritage.

Stephen Harper aurait donc dû rentrer à Calgary à bord d'un avion commercial, mais Justin Trudeau lui aurait offert l'utilisation d'un CC-144 Challenger, ce qu'il semble avoir accepté.

Lorsqu'il était chef de l'Opposition officielle, Stephen Harper a fréquemment reproché aux libéraux leur usage inapproprié des avions du gouvernement.

Après sa prise du pouvoir, en 2006, il les a utilisés à toutes les sauces, notamment pour le transport de membres de sa famille au Canada et aux États-Unis, pour assister à des matchs de baseball ou de hockey et pour des événements partisans. Les contribuables auraient été remboursés pour ces vols, bien que ces affirmations aient été contestées.

Le coût d'une heure de vol d'un CC-144 Challenger varie de 3000 $ à 11 000 $.