La nouvelle ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, planifie avoir des pourparlers avec ses vis-à-vis des provinces et des territoires dès la semaine prochaine, alors que les libéraux auront à peaufiner un nouvel accord en matière de santé.

Dans une entrevue, Mme Philpott a affirmé qu'un tel accord est une priorité, car l'application des grandes lignes de la plateforme électorale libérale passera par des relations solides avec les provinces et les territoires.

La ministre, une médecin âgée de 54 ans, élue dans la circonscription de Markham-Stouffville en Ontario, compte aussi participer à la rencontre des ministres de la Santé en janvier prochain.

Au cours des prochains mois, les libéraux vont tenter de forger une nouvelle ère de relations fédérale-provinciales, particulièrement en matière de santé.

Les libéraux ont été très critiques envers le précédent gouvernement conservateur, qui a laissé l'accord fédéral-provincial en santé - un plan d'action soutenu par des milliards de dollars publics - arriver à expiration.

Mme Philpott se trouve à un poste clé au sein du nouveau gouvernement Trudeau assermenté mercredi dernier. Parmi les dossiers chauds qui tombent entre ses mains, on compte celui de la légalisation de la marijuana, un engagement des libéraux. La première étape pour donner le feu vert à la consommation récréative de cette plante chez les adultes sera d'établir un comité de travail provincial, territorial et fédéral regroupant des experts en sécurité et en santé publiques, et toxicomanie.

« J'aurai clairement l'opportunité de participer sur le plan de la santé, et de me pencher sur les aspects sanitaires du projet de loi », a-t-elle mentionné.

Jane Philpott, une mère de quatre enfants, a aussi noté que les libéraux devront se mettre à la tâche sans tarder pour accomplir l'ambitieux mandat qu'ils se sont donné.

« Je soupçonne que l'on va commencer à travailler sur cela très bientôt. C'est un dossier complexe et nous devons être certains que toutes nos décisions sont basées sur de très bonnes études, donc il y aura plusieurs regards sur cette question. »

Une seconde tâche délicate qui lui revient: donner la réponse du gouvernement à la Cour suprême sur l'aide médicale à mourir. En février dernier, la plus haute cour a reconnu le droit aux adultes malades endurant des souffrances extrêmes de mettre fin à leurs jours avec l'aide d'un médecin. La cour a donné un an au Parlement pour revoir la loi.

« Tel que les Canadiens s'y attendent peut-être, la ministre de la Justice et le ministère joueront évidemment un très grand rôle dans ce dossier et nous serons heureux de collaborer avec eux, a-t-elle affirmé. Je pense que l'autre chose dont nous avons parlé dans notre plateforme est de nous assurer que les Canadiens aient l'opportunité réelle de donner leur avis sur cette question incroyablement importante. »