Le chef du NPD, Thomas Mulcair, est tout à fait disposé à accompagner le premier ministre désigné Justin Trudeau, qui souhaite mener une délégation canadienne à la conférence de Paris sur les changements climatiques qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre.

Un porte-parole de M. Mulcair, George Smith, a indiqué à La Presse que M. Mulcair sera de la délégation canadienne si l'invitation de M. Trudeau se confirme.

«Nous n'avons pas encore reçu une invitation formelle. Mais si cette invitation se confirme, M. Mulcair ira à la conférence de Paris», a fait savoir M. Smith.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, a aussi confirmé son intention de donner suite à l'invitation du premier ministre désigné afin de prendre part aux délibérations de cette importante conférence organisée sous l'égide des Nations unies.

M. Trudeau et Mme May se sont d'ailleurs entretenus à ce sujet la semaine dernière, après la victoire des libéraux aux élections fédérales, a indiqué Julian Morelli, directeur des communications de Mme May.

Désirant rompre avec l'ère du gouvernement conservateur de Stephen Harper, M. Trudeau a promis de diriger une délégation canadienne à Paris qui comprendrait les premiers ministres des provinces, les leaders autochtones, les représentants de groupes environnementaux de même que les leaders des partis de l'opposition.

«Même si nous ne sommes pas en mesure de confirmer les détails exacts, M. Trudeau s'est engagé à adopter une approche beaucoup plus ouverte et inclusive dans sa façon de gouverner. Cette approche est reflétée dans notre volonté d'inclure les premiers ministres provinciaux, les leaders autochtones et d'autres à la conférence de Paris», a indiqué Dan Lauzon, porte-parole du Parti libéral.

Les premiers ministres de toutes les provinces qui ne seront pas en élections cet automne ont accepté d'accompagner M. Trudeau, selon des informations qui ont circulé la semaine dernière.

Parti conservateur

Pour l'heure, on ignore si le chef intérimaire du Parti conservateur acceptera de faire partie de cette délégation. Le caucus conservateur se réunira à Ottawa le 5 novembre, 24 heures après le dévoilement du cabinet de Justin Trudeau, afin d'élire un chef intérimaire. Au moins quatre députés conservateurs qui ont été réélus le 19 octobre - les anciens ministres Diane Finley (Travaux publics), Rob Nichoslon (Affaires étrangères), Erin O'Toole (Anciens combattants) et Candice Bergen (ministre d'État développement social) - ont indiqué qu'ils se lancent dans la course pour être chef intérimaire du parti.

L'ancien ministre des Affaires intergouvernementales Denis Lebel jongle aussi avec la possibilité de briguer le poste pour assurer l'intérim, mais il n'a pas encore pris de décision, indique-t-on dans les rangs conservateurs. «S'il décide de se lancer dans cette course, il aura l'appui du caucus du Québec», dit-on. Aux dernières élections fédérales, le Parti conservateur a fait élire 12 députés au Québec, soit 7 de plus qu'au scrutin de 2011.

La conférence de Paris est vue par plusieurs comme le dernier rendez-vous qui s'offre à la communauté internationale pour s'attaquer de front au problème des changements climatiques.