Éclaboussé trois jours avant le scrutin par des révélations sur sa fin de mandat tumultueuse à la tête de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), le candidat conservateur défait Michel Surprenant sort de son silence imposé par le parti.

Il se défend d'avoir harcelé une employée de l'association et nie avoir été poussé vers la sortie par le conseil d'administration.

Une femme ayant conservé l'anonymat a raconté à Radio-Canada, vendredi dernier, avoir été victime de harcèlement et a accusé l'ex-président de l'AFPAD de violence verbale. Michel Surprenant aurait ainsi été forcé de quitter son poste en septembre 2014 en raison de son attitude dérangeante, avait rapporté la société d'État. Le candidat défait dans la circonscription de Terrebonne, avec seulement 11 % des voix, avait décliné la demande d'entrevue de La Presse vendredi dernier. «Je ne pouvais pas parler parce que le parti me disait de ne pas dire un mot», soutient Michel Surprenant. 

Dans cette histoire, il se dit être la véritable «victime» et accuse l'ex-employée de l'association de «salir sa réputation» de façon anonyme. «Cette personne-là n'arrêtait pas de faire des atteintes à l'intégrité physique et morale de mon épouse. Je l'ai répété à maintes et maintes fois d'arrêter ces agissements-là, que ça ne se faisait pas, mais elle continuait, elle continuait», raconte-t-il. 

Michel Surprenant confirme avoir fait l'objet d'une proposition de destitution avant de démissionner, comme le rapportait Radio-Canada, mais précise qu'elle n'a pas été adoptée par le conseil d'administration. «Parce qu'elles n'étaient pas fondées», martèle-t-il. 

L'ex-candidat conservateur croit que cette révélation dans le dernier droit de la campagne a nui à sa performance de lundi. «Je ne dis pas que ça m'a coûté mes élections, mais ça aurait pu faire la différence dans le pourcentage du vote.»