Le ministre canadien des Affaires étrangères, Rob Nicholson, a réaffirmé jeudi que le journaliste Mohamed Fahmy ne pourra recevoir un nouveau passeport canadien qu'après que les autorités égyptiennes lui auront donné le feu vert pour voyager.

Mohamed Fahmy s'est dit estomaqué mercredi par le refus du gouvernement fédéral de lui délivrer un passeport alors qu'il attend toujours de connaître son sort. À l'emploi d'Al-Jazeera, le journaliste a été condamné à sept ans de prison en Égypte au terme d'un procès qui a été critiqué à l'échelle mondiale. Il a pu interjeter appel et un nouveau procès a été ordonné.

Le passeport de l'homme de 40 ans - qui est né en Égypte et a immigré au Canada à l'adolescence avec sa famille - a été saisi par les autorités égyptiennes lorsqu'il a été arrêté au Caire en décembre 2013. Elles ne le lui ont jamais remis.

M. Fahmy dit avoir reçu cette semaine une lettre de Passeport Canada qui indique qu'un passeport lui sera remis uniquement quand ses restrictions en matière de déplacement auront été levées, car l'une de ses conditions de libération sous caution en Égypte est l'interdiction de voyager.

Le ministre Rob Nicholson a réaffirmé jeudi que c'est effectivement ce qui arrivera.

Le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires étrangères, le néo-démocrate Paul Dewar, dénonce la décision de M. Nicholson. Il rappelle que Mohamed Fahmy a besoin d'un passeport pour se marier, louer un appartement ou une voiture pendant qu'il attend la tenue de son nouveau procès en Égypte.